Niphotrichum

En Wallonie, il existe trois espèces de Racomitrium appartenant au sous genre Niphotrichum : R. canescens, R. elongatum et R. ericoides.


Racomitrium canescens (Ombret, Liège)



Les Racomitrium du sous-genre Niphotrichum sont caractérisés par des cellules laminales fortement papilleuses. Ces papilles sont grandes, coniques et situées au-dessus du lumen. Ces caractéristiques sont uniques parmi les Grimmiaceae.


Limbe et pointe hyaline fortement papilleux
 chez
R. canescens 


Racomitrium canescens est facilement identifié par ces feuilles peu carénées et une nervure clairement fourchue qui atteint la ½ à ¾ de la longueur du limbe. Ce Racomitrium terricole se rencontre sur sols caillouteux calcarifères, secs et bien éclairés. R. canescens est assez commun en Fagne-Famenne et dans la basse vallée de la Semois. Elle est nettement plus rare ailleurs en Wallonie.

Nervure fourchue chez R. canescens 

Racomitrium elongatum s'identifie grâce à ces feuilles fortement carénées dans la partie distale et sa pointe hyaline nettement décurrente et fortement papilleuse sur toute sa longueur. La présence de cellules supra-alaires courtes à parois épaisses et sinueuses permet d'éviter toute confusion avec R. ericoides. R. elongatum est l'espèce la plus fréquente en Wallonie. Elle est commune en Fagne-Famenne et an Ardenne mais nettement plus rare dans les autres districts. Espèce saxicole, R. elongatum occupe les affleurements siliceux xériques et exposés ainsi que les chemins empierrés de roches siliceuses. Il peut également se rencontrer plus rarement sur roches calcarifères.


Cellules supra-alaires carrées à parois épaisses
et sinueuses chez R. elongatum


Comme R. elongatum, R. ericoides possède également des feuilles fortement carénées dans la partie distale. Par contre, sa pointe hyaline n'est pas ou peu décurrente et elle est peu ou pas papilleuse dans sa partie distale. Enfin, les cellules supra-alaires sont rectangulaires et présentent des parois fines, lisses et hyalines. Racomitrium ericoides est le plus rare de ces trois Racomitrium. Il est signalé sur le haut-plateau ardennais et dans quelques vallées (Ourthe principalement). R. ericoides est l'espèce la moins xérophile et apprécie des sites plus humides et plus ombragés que les deux autres espèces. Cet été, j'ai pu observé ce Racomitrium à deux reprises sur le haut plateau fagnard en G8.15.41 et en G8.23.21 sur des sentiers empierrés.


Cellules supra-alaires rectangulaires
 chez R. ericoides


Répartition de R. ericoides en Wallonie
 (source biogeonet)

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