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Affichage des articles du 2020

Eurhynchium angustirete (Broth.) T. J. Kop.

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En Wallonie, deux espèces d' Eurhynchium sont présentes : le très commun E. striatum et le très rare E. angustirete . En fait, E. angustirete préfére le climat continental et devient très commune dans le sud-est de l'Allemagne. En Wallonie, elle est principalement présente sur quelques sites éparpillés dans le district ardennais selon l'Atlas des Bryophytes de Wallonie. Récemment, une première station  découverte pour le district mosan a été rapportée dans Natura Mosana (2018) 71 15-20. Eurhynchium angustirete (Fond d'Oxhe, 20/12/2020) Eurhynchium angustirete est plus massif que E. striatum . De plus, l'apex de ces feuilles n'est pas aigu. La distinction des deux espèces est donc très facile sur le terrain. Feuilles raméales : E. angustirete (gauche) et E. striatum (droite)

Homalothecium lutescens (Hedw.) H. Rob.

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Les Homalothecium sont caractérisés par leurs feuilles triangulaires longuement acuminées et fortement plissées longitudinalement. Tout le monde connait Homalothecium sericeum qui est une pleurocarpe très commune en Wallonie. H. lutescens n'est pas beaucoup plus rare mais est plus thermophile et demande des substrats plus riches en bases que H. sericeum . La distinction macroscopique des deux espèces ne posent pas vraiment de problèmes.  Homalothecium lutescens (Les Awirs, 25/12/25020) Homalothecium sericeum sur un mur de brique (Haneffe 25/ 12/2020) H.sericeum : base la marge crénelées,  caractéristique que H. lutescens ne possède pas. Par contre, H. lutescens pourrait être confondu avec Brachythecium glareosum qui croît dans les mêmes habitats. Cependant les feuilles de B. glareosum ne sont aussi triangulaires et sont moins fortement plissées que celles des Homalothecium .  Feuilles raméales : Brachythecium glareosum (gauche) et Homalothecium lutescens (droite) Au micr

Squarrosa

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Dans le sous-genre Acutifolia , la section Squarrosa contient 4 espèces de sphaignes en Europe. Sphagnum mirum et S. tundrae sont de rares espèces arctiques. Tandis que S. squarrosum et S. teres sont deux sphaignes des fens minérotrophes que l'on rencontre fréquemment dans la zone tempérée et donc en Wallonie.  En dehors qu'exemplaire mal venu, la distinction macroscopique de ces deux sphaignes ne posent aucun problème.  S. squarrosum est une plante robuste présentant un large capitulum vert à vert-jaunâtre garni en son centre d'un imposant bourgeon apical. Comme son nom l'indique, les feuilles raméales de cette sphaigne sont nettement squarreuses. Sphagnum squarrosum (Schwarzbach, Butgenbach) S. teres est une sphaigne plus frêle que S. squarrosum. Elle présente aussi un imposant bourgeon apical. Le capitulum est vert à brun-roussâtre. Par contre, Les feuilles raméales sont imbriquées à l'état humide et la pointe des feuilles est squarreuse à l'état sec o

Protobryum : c'est la saison !

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Tortula protobryoides (syn.  Protobryum bryoides) est une petite acrocarpe hivernale poussant principalement dans des habitats rudéraux : zones de gravillons, aires de parking,.. Cette espèce est très commune sur la majeure partie du territoire wallon. Elle semble moins fréquente en Ardenne. 

Grimmia ovalis (Hedw.) Lindb.

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Comme beaucoup d'espèces de Grimmia , Grimmia ovalis est largement répandu dans l'hémisphère Nord mais est rarement abondant. Grimmia ovalis n'est donc pas très fréquent en Europe occidentale. En Wallonie, ce Grimmia est présent dans la partie ardennaise de la vallée de la Semois en plus de quelques stations éparpillées sur le reste du territoire.  Répartition de Grimmia ovalis  en Wallonie (source Biogeonet) En province de Liège, Grimmia ovalis n'est connu que sur le site de la Heid des Gattes à Aywaille. En prospectant l'Amblève aux Fonds de Quarreux, j'ai pu observé cette espèce sur les rochers bordant la rivière en compagnie de Racomitrium aciculare .  Grimmia ovalis (à droite) avec G. ramondii (à gauche)  sur granite (Haut-Asco, Corse) Grimmia ovalis se caractérise par ces feuilles concaves et non carénées à marge plane, par une marge basale hyaline avec des cellules à paroi transversale épaissie, des cellules basales jouxtant la nervure allongées et

Niphotrichum

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En Wallonie, il existe trois espèces de R acomitrium appartenant au sous genre Niphotrichum  : R. canescens, R. elongatum et R. ericoides. Racomitrium canescens (Ombret, Liège) Les Racomitrium du sous-genre Niphotrichum sont caractérisés par des cellules l aminales fortement papilleuses. Ces papilles sont grandes, coniques et situées au-dessus du lumen. Ces caractéristiques sont uniques parmi les Grimmiaceae . Limbe et pointe hyaline fortement papilleux  chez R. canescens   Racomitrium canescens est facilement identifié par ces feuilles peu carénées et une nervure clairement fourchue qui atteint la ½ à ¾ de la longueur du limbe. Ce Racomitrium terricole se rencontre sur sols caillouteux calcarifères, secs et bien éclairés. R. canescens est assez commun en Fagne-Famenne et dans la basse vallée de la Semois. Elle est nettement plus rare ailleurs en Wallonie. Nervure fourchue chez R. canescens   Racomitrium elongatum s'identifie grâce à ces feuilles fortement carénées dan

Sphagnum affine Renauld & Cardot

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Les sphaignes, c'est mon dada... Sphagnum affine est une sphaigne qui se rencontre dans les tourbières oligotrophes à minérotrophes. Elle appartient au sous-genre Sphagnum au même titre que S. medium, S.divinum, S. palustre, ... Macroscopiquement, cette sphaigne n'est pas très facile à reconnaitre sans expérience et de toute façon toutes les déterminations doivent être confirmées sous le microscope. Sphagnum papillosum est l'espèce avec laquelle le risque de confusion est le plus élevé. Cependant S. affine  présente souvent une coloration plus foncé. De plus l'extrémité des rameaux divergent est moins effilés que chez S. affine  ce qui entraîne que les tiges de S. papillosum se sépare plus facilement que celle de S. affine .  Sphagnum affine dans un fen le long du Schwarzbach  Par contre, au microscope, cette sphaigne est très facile à identifier grâce : - à la présence de pectinations dans les cellules corticales internes de la tige au niveau du scléroderme, ces pect
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 Bonjour ! Ce blog a pour but de présenter des observations bryologiques principalement réalisées sur le territoire de la Wallonie (Belgique). La bryologie étudie les bryophytes donc les mousses et les hépatiques. Ces végétaux feuillés ou thalloïdes  ne sont pas vascularisés. La plupart des espèces sont terrestres.  Contenu de l'absence de vascularisation, les bryophytes dépendent directement de l'humidité atmosphérique et des précipitations pour les apport en eau et minéraux. De plus la présence d'eau est nécessaire à la fécondation qui amène le développement du sporophyte (la soie et la capsule qui est parfois visible au sommet de la partie feuillée) qui est totalement dépendante du gamétophyte (la mousse). Bref, le but n'est de faire un cours de bryologie mais plutôt de parler de bryologie de terrain. Niveau matériel sur le terrain, il faut une loupe, des enveloppes et un crayon. Gros avantage sur la botanique, la bryologie peut se pratiquer toute l'année en évit